L’ouvrage

BLOC 1  (bloc d’entrée)

Bloc dit « Bloc sous Casemate » dont l’entrée est équipée d’une passerelle pour le passage des troupes, d’un pont-levis pour l’accès des camions au hall de déchargement, de 3 fusils mitrailleurs modèle 24/29 placés en créneaux pour la défense de l’entrée, d’un lance-grenades sur goulotte, d’une salle radio équipée de 2 poste OTCF type 1939, de 2 cloches GFM (Guetteur Fusil Mitrailleur) et d’une cloche LG (Cloche lance-grenades). Le bloc d’artillerie, près duquel se trouve la cuisine de l’ouvrage et un aéro-refroidisseur d’eau, est armé de 2 mortiers de 81 mm modèle 32 d’une portée de 3600 m permettant d’atteindre la plaine de Menton.

BLOC 2  (bloc de barrage)

Bloc armé d’un canon de 75 mm modèle 29 (dont la portée était limitée afin de ne pas tirer au-delà de la frontière, sa mission étant de défendre la plaine de Menton et d’appuyer l’avant poste du Pont Saint Louis), de 3 jumelages de mitrailleuses MAC modèle 31 F (2 en direction de Menton et 1 en direction de l’ouvrage de Roquebrune), d’un fusil mitrailleur modèle 24/29, d’un lance-grenades sur goulotte et d’une cloche VDP (Vue Directe et Périscopique) permettant l’observation grâce à un périscope de type J2.

BLOC 3  (bloc de flanquement)

Bloc le plus important de l’ouvrage armé de 2 canons de 75 mm modèle 29, de 2 mortiers de 81 mm modèle 32, de 2 lance-grenades sur goulotte et de 2 cloches GFM. Il est dirigé côté montagne (Nord) pour couvrir essentiellement l’ouvrage de Roquebrune (Cornillat). Les allemands l’ont fait sauter à l’aide d’explosifs en septembre 1944 pour couvrir leur retraite.

                                                  LES BLOCS DE COMBAT

Si l’ouvrage de Cap-Martin a la particularité d’avoir une entrée avec un bloc sous casemate il a aussi celle d’avoir une entrée en puits contrairement aux autres ouvrages Alpins qui sont de plein-pieds.

Les blocs de combat disposent chacun de leur propre magasin à munitions et ils sont conçus pour résister à des bombardements de gros calibre. Ils sont protégés par du béton et un renforcement en acier tandis que les organes intérieurs sont protégés par la roche et le béton. Les blocs de combat sont reliés entre eux de l’intérieur de l’ouvrage et chacun d’eux est équipé d’une sous station de ventilation ainsi que d’un monte-charge pour le transport des munitions et autre matériels. Lors des combats les blocs sont placés en surpression d’air pour permettre l’évacuation forcée des gaz de tir.